Depuis le dernier Conseil municipal, la Ville de Saint-Sébastien-sur-Loire a décidé la mise en place d’un congé menstruel pour ses agentes. Celles-ci pourront bénéficier d’une « autorisation spéciale d’absence » ou de télétravail 2 jours par mois maximum, en cas de souffrance durant la période des règles.
Dans un souci permanent de favoriser l’équité femmes-hommes et la qualité de vie au travail, la Ville de Saint-Sébastien-sur-Loire souhaite mettre en place des mesures concernant la santé menstruelle de ses agentes. Si l’égalité réelle entre les femmes et les hommes progresse, force est de constater qu’il reste des leviers à activer et des tabous à lever, comme celui des règles, dans le milieu professionnel. Plus de 50 % des femmes souffrent de règles incapacitantes qui peuvent les contraindre à prendre un arrêt maladie, générateur d’inégalités salariales puisque soumis à carence. Les effectifs de la Ville comprenant 65 % de femmes, il paraît nécessaire de proposer des dispositifs leur permettant de s’arrêter sans perte de rémunération, ou d’organiser leur travail pour mieux gérer ces douleurs.
La délibération prévoit d’octroyer une autorisation spéciale d’absence ou du télétravail à raison de 2 jours par mois maximum (hors convention classique de télétravail). Pour en bénéficier, les agentes devront produire un certificat médical de leur médecin traitant attestant de ces douleurs et/ou pathologies.
Un engagement fort et avant-gardiste
À l’instar de l’Espagne, qui a mis en place un congé menstruel en février 2023, les propositions de loi n’ont malheureusement pas abouti à ce jour en France. Quelques entreprises françaises et quelques collectivités, dont la ville de Saint-Ouen et la métropole de Lyon, testent déjà ce dispositif sans attendre l’évolution du cadre législatif. Cette avancée place donc St Sébastien-sur-Loire comme une ville pionnière sur ce sujet. Elle fait suite à de nombreuses actions en matière de formation en interne sur les violences sexistes et sexuelles et un plan d’action (ateliers self-defense, nego-training, expositions, sacs à pain sur les violences faites aux femmes,…) aussi bien en interne que pour les Sébastiennais